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Henry Tandey le soldat qui avait Hitler dans son viseur

  • Photo du rédacteur: Roseline Pendule
    Roseline Pendule
  • 9 sept. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 juil.

Henry Tandey : l’homme qui aurait pu changer le cours de l’Histoire


Henry Tandey est né en 1891 en Angleterre. Il s’engage dans l’armée britannique au début de la Première Guerre mondiale, rejoignant le Duke of Wellington’s Regiment. Tandey est rapidement reconnu pour son courage exceptionnel et son sens du devoir. Au fil des batailles, il devient l’un des soldats les plus décorés du Royaume-Uni, recevant notamment la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire britannique, pour ses actes héroïques.


L’épisode historique majeur : Henry Tandey rencontre Adolf Hitler


Le moment le plus célèbre de la vie de Tandey se situe en 1918, dans les dernières semaines de la guerre. Durant une offensive en France, Tandey aurait eu face à lui un soldat allemand blessé, alors qu’il avait la possibilité de l’abattre. Selon plusieurs récits, y compris celui de Tandey lui-même, il a choisi de ne pas tirer.

Ce soldat allemand blessé serait, selon la légende largement relayée après la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler.


Cette histoire, bien que jamais officiellement confirmée, s’appuie sur plusieurs témoignages :


  • Henry Tandey a déclaré plus tard avoir reconnu Hitler d’après une photo dans un journal.

  • Adolf Hitler aurait reconnu Tandey comme l’homme qui l’a épargné, et il aurait exprimé une forme de gratitude ou de respect à son égard.


Le contexte de cette rencontre entre Henry Tandey et Hitler


En 1918, Hitler était un caporal blessé, un jeune soldat dans l’armée allemande. Tandey, lui, était déjà un vétéran aguerri, décoré et respecté pour ses exploits. La guerre avait laissé ses cicatrices sur les deux hommes, mais cette rencontre symbolise une croisée des chemins entre deux destins radicalement opposés.


La postérité de l’histoire du soldat britannique qui aurait pu tuer Hitler


Henry Tandey a vécu le reste de sa vie loin de la politique, refusant souvent de parler en détail de cette rencontre. Il est décédé en 1977.

Cette anecdote fascine les historiens, les journalistes et le grand public, car elle illustre combien un simple acte humain, épargner une vie, peut avoir des répercussions immenses, parfois dramatiques.


Pourquoi raconter cette histoire aujourd’hui ?


Cette histoire invite à réfléchir sur les conséquences de nos choix, la complexité de l’Histoire, et la manière dont les destins s’entrelacent. Cette histoire, moins connue qu’elle ne devrait, peut éveiller la curiosité des jeunes et des adultes sur le passé, avec un prisme humain et vivant. Et que toutes les portes doivent être ouvertes pour éclairer le chemin des jeunes et guider vers l’Histoire !

 

Dans cette optique, voici une lettre fictive basée sur les faits historiques connus à propos d'Henry Tandey et d'Hitler. Elle peut être lue aux élèves lors des séquences sur la Guerre mondiale ou pour introduire une réflexion. Elle est téléchargeable en fin de page. Bonne lecture !


Henry Tandey histoire

1938,

                                                                             Grande-Bretagne.

                  Bonjour lecteur,


Oh, tu ne devineras jamais ce qu’il m’arrive. Je suis anéanti. Comment cela est-il possible ? Comment un instant de votre vie, un bref moment dans l’existence d’un seul être, une décision à l’origine généreuse et bienveillante, comment cela peut-il bouleverser le monde entier ? Pardonne mon ton décousu et tourmenté mais je vais t’expliquer ce qu’il vient de se produire et tu comprendras mieux.


Comme de nombreux Anglais, j’ai pris part à la guerre de 1914 à 1918. Celle que l’on n’appelait pas encore la Première Guerre mondiale parce que nous étions convaincus que de pareilles horreurs ne se reproduiraient pas.


Dès la première seconde du conflit qui opposait la France, l’Angleterre et la Belgique notamment, où j’officiais au début en tant que soldat, à l’Allemagne, je souhaitais en finir. J’aurais donné n’importe quoi pour éviter aux civils européens de tomber sous les assauts des Allemands et de leurs bombardements.


Engagé dans le régiment Green Howard, je combattis à Ypres en 1914. Là, l’horreur des combats qui abattirent les deux tiers de mes compagnons se concrétisa sous mes yeux. Quatre ans et trois blessures plus tard, je reçus les trois plus hautes distinctions jamais accordées à un simple soldat.


D’abord, la médaille de la Conduite distinguée récompensa ma prise de trente prisonniers allemands alors que le détachement de grenadiers dont j’étais responsable avait dû affronter les feux ennemis. Puis, la médaille militaire honora mon sens du devoir et mon héroïsme car j’avais ramené un de mes semblables blessé en le portant sur mon dos sur plusieurs kilomètres. Enfin, ce fut la croix de Victoria qui sanctionna mes derniers faits de guerre.


Mon bataillon tentait alors de traverser un pont en bois, mais les planches se brisaient sous les impacts des mitrailleuses allemandes. Comme je n’avais d’autres choix, j’ai rassemblé les morceaux de bois afin que les hommes puissent continuer leur traversée du canal et, grâce à ma baïonnette, j’ai repoussé trente-sept soldats ennemis vers d’autres troupes britanniques.


Lorsque nous fûmes sûrs d’être en posture victorieuse, il ne restait qu’un Allemand déjà blessé qui me fit signe qu’il voulait se rendre. Voyant qu’il appartenait au 16e régiment de Bavière, je l’ai visé avec mon arme et, ne pouvant me résoudre à tirer sur ce malheureux, je l’ai laissé partir.


Mes camarades ont salué ma générosité, le cœur rassuré par la fin imminente du conflit. J’ai enfin regagné la vie civile et vécu paisiblement, me remettant de mes traumatismes et épousant une femme douce et compréhensive.


Tout allait bien. Jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, alors que je viens de recevoir un appel du Premier Ministre britannique en personne. Monsieur Neville Chamberlain qui vient de se rendre en Allemagne tenait à me transmettre un message du Führer qui enflamme actuellement l’Europe de sa haine.


Ce dernier souhaitait me remercier de l’avoir épargné vingt ans plus tôt. Alors que je le visais et qu’il pensait ne plus jamais revoir l’Allemagne, je lui avais laissé la vie sauve. Lui permettant de devenir l’homme qu’il est maintenant.


Comprends-tu ce qu’il en est ? Je resterai pour toujours le soldat qui n’a pas tiré sur Adolf Hitler et je dois continuer à vivre avec cela.

   Si j’avais su… Qu’aurais-je fait si j’avais su ?


      Henry Tandey.


Il est désormais avéré qu’Adolf Hitler possédait un tableau représentant Henry Tandey sauvant un homme en le portant sur son dos. Il l’a, en effet, présenté comme celui qui l’avait épargné en 1918, mais n’ayant aucune trace directe d’Henry Tandey, cette histoire demeure, à demi, une légende.




La légende d'Henry Tandey montre à quel point l'Histoire peut susciter les questionnements, la réflexion et encourager l'esprit critique. C'est exactement ce que propose le Club des ExploCréateurs et ses activités culturelles et créatives. Découvrez ici les activités pour enfants à partir de 9 ans !

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