Le plaisir, quand on se force à trier ses tiroirs, consiste à retrouver des papiers oubliés.
Comme chien et chat
Maître Jappeur sur son fauteuil installé
Tenait en ses pattes, son ouvrage préféré.
Il faut dire que le métier de gardien n’est pas de tout repos
Et les années passant, amènent le mal de dos.
Arpenter les allées et détourner les inconnus
N’est pas mince affaire au bord d’une grande avenue.
Maître Finaud, fatigué de déambuler
Zyeutait la place, tant convoitée.
Quoi de plus enviable qu’un fauteuil moelleux
Pour un matou, lui aussi, se faisant vieux.
Il n’est pas tout de se reposer
La place chaude ne peut qu’intéresser.
Ce dernier en quête de confort
S’adressa ainsi au gardien relâché :
« Cher Molosse respecté et fort
Vous voici sereinement étendu,
Votre calme est bien étonnant
Tandis que s’agitent moult choses dans la rue. »
Les chats aux chiens ont toujours su parler
Intelligence supérieure ou ruse bien employée
Le lecteur saura décider.
Maître Jappeur, par son compagnon alerté,
Courut de suite à la fenêtre, aboyer tout son dû.
Il est bien connu qu’à l’agitation, un toutou ne peut résister
Et la réflexion n’a guère de chance face à la curiosité.
Maître Finaud, à ses fins, arrivé
Creusa le nid dont il ne serait question de le déloger.
Le gardien abusé, du tapis, dû se contenter.
Il ne suffit pas d’avoir la vie belle
Pour mériter sa gamelle.
Point de vue de judicieux conseiller
Ou de colocataire trop futé
Tout dépend de la taille du canapé !