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  • Roseline Pendule

Transmettre avec des histoires

Dernière mise à jour : 20 juil. 2021

Que l'on soit enseignant ou parent instruisant les enfants à la maison, il est toujours difficile de savoir quel moyen de transmission va capter notre petit (ou grand) auditoire. À ce questionnement, je répondrais, au moins partiellement, par des histoires. On peut tout transmettre par des histoires.



Nombreux sont ceux qui pensent en premier à l'Histoire. En effet, ce domaine peut être complexe à expliquer à un jeune public dont les repères chronologiques ne sont pas encore assurés. Alors, les "il était une fois", les "il y a fort fort longtemps" permettent de semer des notions dans les jeunes esprits. Comme je le dis toujours, ces présentations valent aussi pour les plus grands. Ce n'est pas parce qu'ils ont des repères de chronologie qu'ils ne peuvent pas s'amuser aussi !


Mais, il n'y a pas que l'Histoire que l'on peut raconter avec des histoires. La vie de personnages, les notions scientifiques, les raisonnements mathématiques, les langues étrangères... Tout peut se raconter. Pourquoi ? parce que ces idées, ces inventions, ces progressions, ces langages ne sont pas apparus en une seconde un jour d'orage (il n'y a que la Librairie Fantastique qui a su faire ça).

Tous ces objets de découvertes sont les faits d'humains qui ont vécu, hésité, ressenti, se sont trompés, y ont cru, ont eu à côté une vie plus ou moins facile. Et qu'est-ce que les enfants, lecteurs ou non, apprécient dans les histoires ? Un ou plusieurs personnages qui les entraîne(nt) dans des aventures, des émotions, des rires, des frayeurs supportables et quelques suspens bien placés.


Bien sûr, les histoires s'adaptent à l'âge et à l'envie (surtout) de l'apprenant. Les plus grands se passent de la formule d'introduction magique et intègrent les dates comme les descriptions précises des concepts. Mais jamais au détriment d'un rythme soutenu qui maintient l'imagination active. Il n'y a qu'à regarder la quantité de livres jeunesse qui naissent ces dernières années avec pour sujet de fond des personnages célèbres ou des notions de culture. Mais, vous n'êtes pas obligés d'emprunter cette voie uniquement.


En tant que parents ou professeurs, vous pouvez aussi inventer vos propres histoires. Les premières seront peut-être courtes, d'autres hésitantes, mais le moment de partage sera inédit. Lorsque mon garçon était petit, je lui lisais une histoire tous les soirs. Il me demandait parfois de lui en inventer une. Quoi ? Comme ça ? Sans préparation ?! Il était de mon devoir d'essayer. Je peux vous garantir que sa déride l'imagination et que le public est clément. Il n'hésite pas à donner un coup de main en cas de besoin.

Il suffit de garder cette idée en tête pour s'octroyer une pause partagée en journée et s'essayer à l'aventure de la création. Quant aux notions que vous souhaitez transmettre, abordez-les peu à peu. Consacrez-vous à un sujet particulier pendant un temps. Chaque détail viendra agrémenter votre future histoire et vous rassurera sur votre capacité d'invention.


Et, n'oubliez pas, devant un public averti, il est tout à fait possible d'inventer des décors, des personnages et des actions. Les enfants sont moins crédules qu'on le croit. Et si le besoin s'en fait sentir, pourquoi ne pas faire un petit point sur l'histoire après son partage ?

Inutile de dévorer les encyclopédies avant de vous lancer. Quelques pages peuvent suffire à vous inspirer et concentrer votre propos sur une notion importante. Même deux pages d'un insipide manuel scolaire peuvent vous aider pour commencer. Contez alors l'emplacement géographique et l'époque. Puis, lancez le personnage réel ou fictif qui cheminera vers la découverte du jour...

Alors, vous essayez ?

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